mardi 31 décembre 2013

Bonne année!


Vive 2014! 

Vive les bonnes résolutions!

En ce qui me concerne j'en ai pris quelques unes cette année encore... outre les éternelles résolutions sportives et alimentaires... la plus importante : adopter la pensée positive!

Même si 2013 ne s'est pas terminée en fanfare comme je le souhaitais, même si ce n'est pas encore pour cette fois que je vais pouvoir suivre ma formation déco à l'école Boulle, même s'il n'y a plus d'argent dans les caisses de la formation professionnelle, on garde le moral et on reprend le cap!

Le bilan de 2013 de mon "vaste chantier" est quand même positif: reprise du dessin, création de 1000 lieux et plein de jolies balades... et je pense que 2014 sera également riche en rencontres et en découvertes!

Je vous souhaite à tous une bonne année 2014 et que tous vos voeux se réalisent!

jeudi 19 décembre 2013

Esprit de Noël...


L'esprit de Noël est tombé sur 1000 lieux... Une déco toute légère cette année: on recycle, on rassemble, on bricole et on allume le tout!


Un branchage doré, des flocons de Gypsophile... et nous voilà dans une forêt enneigée... peuplée d'animaux sauvages...


On allume les bougies, les guirlandes du cousin Paul, et on regarde les étoiles...

Ces étoiles en carton ont été réalisées grâce au tutoriel généreusement offert sur le joli blog , découvert grâce au tout aussi créatif blog de Miss-etc. Merci! Je pense que je vais les décliner ces petites étoiles... si simples à fabriquer et pourtant si décoratives!

En attendant, passez tous et toutes de bonnes fêtes et on se retrouve en janvier!



jeudi 12 décembre 2013

Decorum au musée d'art moderne... et une place à gagner!

 Josep Grau-Garrigo, estiu 1995 /Anonyme (Haut-Atlas, sud de Marrakech, Maroc) Tapis de l’Ourika, vers 1980

Cette semaine, je vous propose un nouveau volet de notre promenade au coeur du tissage. Direction le musée d'art moderne de la ville de Paris, qui expose une centaine de tapisseries et tapis d'artistes modernes et contemporains. 

Le parcours est jalonné d’oeuvres tissées d'artistes majeurs (Picasso, le Corbusier, Vasarely...) ou injustement méconnus et les "confronte" avec des pièces "traditionnelles" d'anonymes venants de différents coins du monde.

Anonymes / Mai-Thu PERRET The Crack -Up IX, 2012

Victor Vasarely, 1970 / Jean Picart-Le Doux,1964 / Gillian Carnegie 2009 / Pablo Piaccaso 1967-1970

Depuis une dizaine d'années la tapisserie connait un nouvel essor grâce aux créateurs contemporains qui réinterprètent le genre.
Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Gibbon, 2011
Elsi Giauque, 1979 / Helene Frances Gregor, 1976
Pae Whit, 2012 / François-Xavier Lalanne, 1986 / Brassai, 1969-1970

Les différentes salles de l’exposition (le pictural, le décoratif, orientalismes, primitivismes et le sculptural) sont accompagnées d'une "musique d'ameublement" sélectionnée par Jean-Philippe Antoine. 

Ce parcours donne aussi l'occasion d’entrevoir la collection de mobilier du musée d'art moderne.

Et après cette balade feutrée, si la faim vous tiraille n'hésitez pas à aller vous perdre dans l'immensité du palais de Tokyo... un petit snack à la cafet', un déjeuner au Tokyo Eat (honnête plat du jour à 13€ le midi en semaine) ou un repas de gala au "Monsieur Bleu", magnifiquement décoré par Joseph Dirand, si vous en avez les moyens!



Je propose de gagner une entrée pour l'exposition, la régle est simple : il vous suffit de vous "liker" la page "facebook" de 1000 lieux et de partager le lien de l'article... vous avez jusqu'au dimanche 15 décembre à minuit, le gagnant sera contacté en message privé.



Exposition Decorum 
jusqu'au 9 février 2014

Musée d'art moderne de la ville de Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris

Standard : 01 53 67 40 00
Service culturel: 01 53 67 40 80

samedi 7 décembre 2013

Eloge de la Nature... une institution

Amazonie, Jean Lurçat, tapisserie des Gobelins, 1958

Aujourd'hui destination le XIIIème, pour découvrir une institution: La Manufacture nationale des Gobelins. Alors suivez-moi, mais attention c'est un peu dense,  je vais essayer de simplifier.

Dans l'enclos des gobelins, sont réunis depuis 1937 par André Malraux, sous une direction générale commune, plusieurs institutions : le mobilier national, les manufactures nationales de tapis et tapisserie (Manufacture des Gobelins, Manufacture de Beauvais, Manufacture de la savonnerie) et les ateliers nationaux de dentelle du Puy et d'Alençon.

Pour comprendre tout cela, direction le XIIIème siècle, afin de meubler les nombreuses résidences des rois et de la famille royale, est crée un service d'intendance "l'Ostel le Roy". Seuls les principaux châteaux disposaient de meubles permanents, des meubles royaux étaient donc stockés afin d’être installés quelques jours avant la venue des souverains dans leurs "résidences secondaires".

Le mobilier était très basique, coffres et tapisseries en étaient les principaux éléments. Mais pourquoi la tapisserie me direz-vous? Son but principal était de se protéger du froid en isolant les murs, son rôle décoratif vient ensuite dans un second plan.

Henri IV organise tout cela sous le nom de garde-meuble Royal, sous Louis XIV, Colbert réorganise à nouveau l'institution et la nomme : mobilier de la Couronne... je vous passe quelques étapes et quelques lieux mais il faudra attendre la chute du second empire pour que le Mobilier National prenne son nom actuel et 1937 pour qu'il intègre l'Enclos des Gobelins.

Aujourd'hui, le mobilier national conserve et restaure, meubles et tapisseries qui appartiennent à l'état, et qui sont prêtés aux différents lieux de pouvoir et de représentation de la France (Élysée, Ministères, Ambassades, Événements...). Un pôle créatif a aussi été crée par Malraux, l'ARC (atelier de recherche et de création) afin de promouvoir les techniques de pointe et l’esthétique dans la fabrication de nouveaux meubles (généralement fauteuils et bureaux). Les artisans de l'ARC travaillent ainsi à la réalisation de projets de designers contemporains. 

Les manufactures quant à elles, restaurent les tapisseries anciennes et produisent des commandes d'état d'artistes contemporains. Des visites des manufactures sont organisées avec un conférencier tous les mardis, mercredis et jeudis à 13h. A retrouver dans mes prochaines aventures!  

Yves Oppenheim (envers +endroit) Tapisserie de Beauvais, 2010
"mille fleurs sauvages" Dom Robert, tapisserie d'Aubusson, 1961

J'ai donc visité cette semaine dans la galerie des Gobelins, l'exposition "Eloge de la nature". Cette exposition est composée de tapisseries datées du XVIème au XXIème siècle, s'inspirant toutes de la nature.
Le thème est un classique du genre car les premières tapisseries médiévales nommées "mille fleurs" étaient composées de motifs floraux (voir la dame à la licorne), une façon de laisser entrer la nature dans les intérieurs sombres et minéraux des châteaux.

Tenture des saisons "l'été", Jean Lurçat, tapisserie d'Aubusson, 1941

La fonction principale de la tapisserie s’étant perdue avec la modernité et le courant hygiéniste, la tapisserie est maintenant soumise comme tous les arts décoratifs aux effets de mode, désuète à certaines époques, elle s'est retrouvée à son apogée dans les années 40, grâce à des artistes comme Jean Lurçat et Jean Picart le Doux, qui créèrent avec Marc Saint-Saëns (petit neveu de...) l'association des peintres-cartonniers de tapisserie.

table: Mon jardin sous un bois, Jean Messagier, 1985
Plante avec un oeil, Gérard Traquandi, tapisserie des Gobelins, 2006
André Dubreuil, tapis de la savonnerie 2013

La tapisserie, la céramique et plus largement l’artisanat se retrouvent de nos jours au centre des créations contemporaines et des réflexions des designers actuels...
Crises économiques, conscience écologique et retour aux valeurs du passé, le travail manufacturé retrouve aujourd'hui sa splendeur d’antan.
Il est donc très important de conserver ce savoir-faire et de le transmettre! C'est dans ces moments là que je me dis que suis heureuse de vivre dans un pays où il existe encore des institutions comme le mobilier national, les manufactures de tapisserie ou la manufacture de Sèvres..... en revanche, bizarrement dans mon quotidien, j'oublie d'y penser....

le jardin des Gobelins, Christophe Cuzin, Tapisserie des Gobelins, 2012

velvet jungle numéro 1, Jacques Monory, tapisserie des Gobelins 2012
Vent de printemps dans l'après-midi Milva Maglione, tapisserie des Gobelins 1962

Mon voyage au travers de la tapisserie ne s’arrête pas là, RDV la semaine prochaine pour une nouvelle exposition tissée!

dessin inspiré par la tapisserie de 1000 fleurs, "l'été" de Jean Lurçat


Exposition "Eloge de la nature"
jusqu'au 19 janvier 2014

Galerie des Gobelins
42 avenue des Gobelins 75013 Paris
tél. : 01 44 08 53 49

Tous les jours, de 11 h à 18h, sauf les lundis, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
Fermeture de la billeterie à 17 h 30


vendredi 29 novembre 2013

Les arts déco dans ma ligne de mire

Années 80-90 / Marc Newton / Sculpture contemporaine d'Arik Levy

Cette semaine, j'ai bravé le froid, j'ai sorti ma doudoune et direction le musée des arts décoratifs... en groupe! Pas de petit tabouret pliant, ni de chevalet mais une visite guidée par Anne Bony spécialiste du design, dans le cadre d'un cycle sur les grands décorateurs proposé par Drouot Formation.
Le musée des Art Déco n’est pas vraiment une découverte pour moi mais traverser les "period rooms" accompagnée d'une spécialiste est vraiment très enrichissant. 

Salle à manger d'Eugène Grasset 1880

Un voyage chronologique qui a démarré au XIXème siècle par la salle à manger d'Eugène Grasset pour se terminer dans les années 80...

Salle à manger d’Émile Gallé 1904-1905
les années 60-70, Les assises du siège contemporain / années 50,  Jean Royère
les années 50, Charlotte Perriand / Isamu Noguchi / Jean Prouvé

Et c'est avec étonnement que j'ai découvert au coeur de la collection permanente une exposition de bijoux organisée avec les ateliers d'Art de France. Plus 700 pièces de 55 créateurs de bijoux contemporains, sont ainsi déployées avec une certaine fantaisie dans les vitrines et "périod rooms" du musée. 

Les fondements de l'Art Déco vers 1910

L’appartement privé de Jeanne Lanvin par Armand-Albert Rateau, 1924-1925


De la mise en scène poétique et cinématographique, au classement chromatique; chaque bijou et chaque installation sont indiqués par une borne rose fluo, très utile pour repérer certaines créations qui ont été si harmonieusement disposées qu'elles semblent intégrées au décor. Une sorte de jeu de piste qui permet de découvrir ou redécouvrir le musée des arts décoratifs de manière originale.

Une salle à manger par Louis Süe et André Mare, 1920-1921
Modernité années 20-30
collection de Jacques Doucet, meubles d'Emile-Jacques Ruhlmann et de Robert Mallet-Stevens

Le parcours est jalonné de sculptures du designer Arik Levy, décidément très prolifique!
Les circuits Bijoux se poursuivent dans tout Paris jusqu'en mars avec au programme, expositions, débats, conférences et une vente aux enchères à Drouot... Suivez le fil rose!



Dans la ligne de mire
jusqu'au 2 mars 2014
Musée des arts décoratifs
107, Rue de Rivoli
75001 Paris


samedi 23 novembre 2013

Un petit café?


photo cap'mundo

Je ne sais pas vous, mais l'arrivée du froid m'a totalement engourdie! 
Pas de sortie cette semaine mais du quotidien totalement alourdi par l'horrible réforme des rythmes scolaires et du cocooning!

Coincée plusieurs jours à la maison pour mes problèmes de plafond... et suite à la mort de ma cafetière italienne électrique une jolie lubie de ma maman, j'ai pris une grande décision: j'ai ressorti ma cafetière Nespresso®!!! Il faut dire qu'offrir du café instantané ou du café-piston mal dosé à la ribambelle de représentants de tous les corps de métier du bâtiment finissait par me rendre mal à l'aise! Reléguée au placard depuis quelques années, cette cafetière était une erreur de jeunesse! Nespresso® c'est tout ce que je déteste : une illusion de luxe, un monopole, des produits polluants et non équitables, en plus c'est hors de prix... et même Georges ne m’émeut pas... mais qu’est ce que c'est pratique! 
C'est en passant devant la brûlerie Lanni (54 rue du faubourg Saint-Denis) que j'ai pris ma décision, en tombant sur ces nouvelles capsules Cap'Mundo. Un graphisme inspiré, des couleurs poudrées, un café de qualité et un prix correct (4€ la boite à la brûlerie). Je vous laisse découvrir cet article beaucoup plus approfondi sur le blog  C saveurs là.

photo cap'mundo

photo cap'mundo

photo cap'mundo

J'ai aussi eu le temps de me balader sur le web. J'y ai découvert de jolies choses.... et en particulier ces jolis petits gobelets dans lesquels je me verrais bien boire mon café!

Gobelets "radeau" pour boire son café! / photo maisonnée

On peut les trouver dans le e-shop design "maisonnée" totalement "made in France", qui édite une collection de jolis objets poétiques....

miroir auguste / photo maisonnée

miroir éon / photo maisonnée

En dehors des sorties quotidiennes pour me rendre au travail ou là l'école, j'ai quand même réussi à m’extirper de chez moi pour me rendre à un cours de dessin aux ateliers des petites écuries.


  Nous y avons abordé le portrait.... un vaste programme... pas vraiment évident!


Tour à tour nous avons posé...


Tour à tour nous avons dessiné...


Voici mes premiers essais en couleur, en attentant une prochaine visite sur 1000 lieux!

mercredi 13 novembre 2013

Alchimie, Sarah Moon au muséum d'histoire naturelle

© Sarah Moon

Au risque d'en choquer plus d'un... je l'avoue aujourd'hui... je n'ai jamais été une grande fan de photographie d'art, d'autant plus lorqu'il s'agit de photographie du réel....
Saturation professionnelle des images et de la condition humaine? Problème avec l’instantanéité? Méconnaissance? Surement un peu de tout cela... mais le fait est que je peux compter sur les doigts d'une main le nombre d'expo-photo que j'ai vu dans ma vie ... 
Je sais pourtant reconnaître et apprécier une belle photo ou une belle image, mais l'alchimie ne prend pas souvent!   
Je vais pourtant cette fois vous parler d'une exposition photo, celle de Sarah Moon au muséum d'histoire naturelle... j'adore!

© Sarah Moon

Les souvenirs et l'esthétique de son univers m'ont beaucoup marquée durant mon enfance et ma pré-adolescence. Photographe iconique de la marque Cacharel dans les années 80,  j'ai encore en mémoires ses images de mode en noir et blanc aux contours flous qui collaient si bien aux sentiments confus de que j'éprouvais en entrant dans l'adolescence. 
Souvenirs de mon premier soutif' en liberty (en 70 A... ) sur fond d’effluves d’Anaïs-Anaïs... de mes premières rebellions associées à l'odeur de "loulou" et ce gimmick qui résonne encore : "Loulou? Loulou? Loulou? Oui c'est moi..."
Je peux dire que cette publicité au style "expressionniste allemand" m'a ouvert les yeux sur un autre monde... (bah oui, entre les redifs du gendarme à Saint-Tropez à la télé et "Terminator" au cinéma mon éducation à l'image était à faire!). C’était aussi l'époque ou la publicité faisait encore rêver grâce à la créativité de grands noms comme Jean-Paul Goude et Mondino...

© Sarah Moon


Le temps a passé mais je suis toujours aussi sensible aux photos de Sarah Moon et aux sujets naturalistes qu'elle traite. J'aime la nostalgie et la poésie qui s'en dégage et la façon dont elle nous éloigne du réel pour nous entraîner vers son univers fantasmagorique.

© Sarah Moon

Et si en plus l'exposition a lieu au coeur du muséum d'Histoire naturelle, l'un des lieux les plus troublants de Paris, comment ne pas passer un moment magique... (à moins que comme mon fils vous ayez une peur panique des squelettes... auquel cas il vaut mieux éviter...)?


"Alchimie"
jusqu'au 24 novembre,
Muséum National d'Histoire Naturelle
57, rue Cuvier - Paris 5e