mardi 29 octobre 2013

Slow life à Chaumont-sur-Loire...


Cet été, j'ai été interpellée par un article sur la "slow life" calé entre deux recettes de brochettes au coeur d'un magazine consacré aux barbecues.
Il faut dire que je n'ai pas été livrée avec l'option "slow" et que ma vie parisienne ne m'incite pas non plus à ralentir mais l'idée m'a séduite.
Alors, afin de mettre en pratique cette doctrine, nous avons donc décidé de partir dans le sud-ouest à "la cool", pendant les vacances d'Automne.
Pas d'horaire, pas de train, pas de rendez-vous; au programme un trajet en voiture de location et une halte au festival des jardins de Chaumont-sur-Loire.
Départ le samedi à 10h, sortie de la capitale sans embouteillage et arrivée à l'heure du déjeuner à Chaumont, bref un timing parfait!
Après avoir très bien mangé et agréablement conversé avec le charmant patron de l'Auberge de la croix blanche, direction le château de Chaumont, pour une visite des 26 installations du Festival international des Jardins et des installations permanentes du parc... un peu au pas de course j'avoue... mais tout ne peut pas être "slow" d'un seul coup dans notre vie!

"Le Délicieux et le Délirant"

Le festival a été créé en 1992 et chaque année, paysagistes, architectes et designers sont invités à réfléchir sur un thème. Cette édition était consacrée aux "sensations".

"Jardin bleu", hommage à Derek Jarman et "Lèche-vitrine" inspiré du carré noir de Malevitch
"Locus genii, le génie est partout" et "Orange mécanique"
"Delirium tremens", "Émeraude" et "Paradis terrestre"
Mon préféré : "Le jardin de la Belle au Bois Dormant" et son parterre d'Heuchères

Le domaine de Chaumont-sur-Loire est le premier Centre d'Arts et de Nature entièrement voué à la relation entre la nature et la culture. En parallèle du festival des jardins, qui s'est terminé le 20 octobre, il accueille en son sein un festival d'art contemporain (jusqu'au 11 novembre) et des installations permanentes disséminées dans le parc et dans le château.

installations permanentes de François Méchain, Rainer Gross et Patrick Dougherty dans le parc historique

Après cette agréable visite, nous avons continué notre route vers le sud-ouest, bien déterminés à voyager "slow" dorénavant... 
Malheureusement notre retour fût précipité par l'effondrement du plafond de notre salon, qui nous a obligés à rentrer sur Paris en 4ème vitesse; pas d'étape gourmande ni de visite culturelle en sens inverse mais un sandwich au pâté gobé sur l'autoroute (pâté de foie gras de belle-maman quand même... )!
Alors la "slow life" c'est pas pour toute suite mais on la garde dans un coin de notre tête! 


Domaine de Chaumont-sur-Loire
41150 Chaumont-sur-Loire
Tél. : 02 54 20 99 22
Fax : 02 54 20 99 24

jeudi 17 octobre 2013

Rive Gauche...


Quand on vit rive droite... on va rarement rive gauche.
Nous avons pourtant traversé la Seine hier après-midi afin de nous rendre à un workshop pour enfant organisé pour les 10 ans du magazine Milk. Un atelier pop-cake proposé par Régalémoi (qui organisera bientôt des ateliers dans un nouveau local tous les mercredis) au coeur du Conran Shop


Il faut dire que le Coran shop depuis qu'il n'est plus à la Madeleine (et cela date!) je n'y vais guère souvent. Dans mon souvenir c'était très beau, très design, très épuré... un peu froid à mon goût et totalement inaccessible... Mais ce n'était peut-être qu'une vue de l'esprit!
En revanche hier,  j'ai été agréablement surprise par le densité des produits et la qualité des mises en scène. On peut farfouiller, découvrir de nouveaux objets (à partir de 3,5€!) et y rester des heures!





Quand en plus les enfants sont pris en main pendant que l'on déguste une coupe de champagne bien calée dans une "Lounge Chair" de Eames, c'est juste magique!.... Des mercredis comme ça j'en veux bien toutes les semaines!
Merci à Milk, Régalémoi et au Conran shop pour ce bon moment! Et encore Bon anniversaire!


mardi 15 octobre 2013

Parlons meuble et patrimoine...


Manufacture Henryot au coeur des Vosges

Quand on aspire à se lancer dans la décoration et que l'on crée un blog dans ce but, rien de plus normal que de parler meuble!
J'allais donc aborder mon coup de coeur déco des puces de Saint-Ouen et la manufacture picarde qui le produisait, mais cette dernière étant fermée depuis des lustres.... il n'y a donc pas d'urgence!
En revanche, j'ai eu la chance d'assister à une conférence au lieu du design donnée par Dominique Roitel directeur de la manufacture Henryot (elle bien vivante) qui crée depuis 1867 des sièges et qui a su s'adapter à la demande en se renouvelant ! Il est bien beau de parler de Vintage mais les entreprises d'aujourd'hui sont le Vintage de demain et il est donc important que le savoir-faire perdure en France.

musée de la manufacture

J'ai donc pu, grâce au récit de l'histoire de cette manufacture, traverser les époques et comprendre les problématiques.
En 1867 (114 avant IK), la manufacture est créée dans les Vosges au coeur des forêts de Hêtres, qui seront la matière première de la confection des sièges. La mode est au Henri II et au bois tourné. Pendant les années 30, l'art déco est à son apogée et la manufacture réalisera entre autres, les meubles du paquebot Le Normandie, des caisses à munitions pendant la guerre, des copies Louis XV dans les années 50-60, bref à chaque époque son "goût du jour"! 

Dans l’histoire du mobilier, il y a une triste date repère, un avant et un après Ingvar Kamprad, pour la France c'est 1981, date de l'implantation du premier Ikéa. Avec l'arrivée du meuble en kit, disparait la notion de meuble patrimonial et s'impose l’ère du jetable! 

Pour survivre il faut donc se différencier et proposer un plus! Et c'est ce que s'efforce de faire Dominique Roitel en collaborant avec des designers de renom (Philippe Starck, Mattia Bonetti, Mathieu Cheval, pour ne citer qu'eux..) et en passant du statut de manufacture à celui d'éditeur. 


Proposant des meubles réalisés par des artisans dans les règles de l'art (plusieurs MOF dans l'équipe), Henryot touche surtout une clientèle étrangère ainsi que le milieu de l’hôtellerie. 


Elle compte aussi comme client l'Opéra de Paris qui lui permet de réaliser en son sein, pendant le salon Maison et Objet, une exposition-événement où sont exposées des pièces de mobilier, mises en scène de manière spectaculaire. 


Une ligne spéciale dessinée par Jacques Garcia verra le jour en 2015. 
La manufacture invite aussi la nouvelle garde des designers et décorateurs à venir produire leurs projets au coeur des Vosges.


 Même si le prix de vente de ces meubles et les conditions économiques, éloignent le commun des mortels de ce genre de produits, n'oublions pas au moment de consommer que nos actes sont lourds de conséquence et que consommer moins et mieux est peut-être une solution d'avenir! 
....Non, je ne poserai pas en marinière avec un mixer dans les bras....
Mais peut être qu'un jour, notre conscience écologique et économique remettra au goût du jour les meubles patrimoniaux... des meubles que nos enfants auront plaisir à récupérer!


Henryot et Cie
23 rue du Gué
88350 Liffol-le-Grand

mercredi 9 octobre 2013

Mercredi, c'est pas raviolis!



Voilà bientôt 10 ans que tous les mercredi je vais chercher mon  panier de légumes bio du val de Loire
Un abonnement qui a débuté dans un grand élan de conscience écologique alors que j'étais totalement dopée par des hormones de grossesse, j'ai aussi pris ce jour là la décision d’utiliser des couches lavables.... et contre toute attente, même à jeun, je n'ai jamais regretté!

La particularité de cette association loi 1901 est de regrouper des maraîchers bio et un centre d'insertion professionnelle. Une démarche à la fois écologique et Solidaire.
Ce groupement permet d'offrir à ses abonnés un panier de fruits et légumes plus varié que dans une Amap classique. En effet, les fermes de l'association cultivent des produits différents et les paniers sont composés en fonction de la maturité et des récoltes.


Bien sûr l'hiver est toujours un peu long... mais choux, betteraves, navets et autres rutabagas de saison finissent toujours par être accommodés avec un peu d'imagination... et beaucoup de marmiton!
Au grès de mes déménagements, mon lieu de dépôt a changé. J'ai récupéré mes premiers paniers à "la clairière" centre social très actif du centre de Paris (où j'ai rencontré la super nounou de mes enfants qui cherche du travail en ce moment, à bon entendeur...) alors que mon nouveau dépôt est le Paris New York, un restaurant branché du Xème arrondissement de Paris.
Quand on regarde comme ça on se dit qu'il y a un monde entre ces deux lieux, mais en une décennie, le bio s'est démocratisé et c'est tant mieux!
Je remercie donc le Paris New York de nous rendre ce service d'utilité publique!



Le Paris New York surfe avec brio sur la vague américaine qui déferle sur tout Paris et en particulier dans le quartier du Faubourg Saint-Denis en pleine mutation.... 
En proposant depuis 10 mois déjà, des hamburgers de qualité dans un cadre sobre et soigné (réalisé par le cabinet d'architecture cut) le restaurant est devenue une référence!
Carreaux de ciment aux motifs de cube, murs bruts, panneaux en inox, percolateur italien et ciel étoilé digne d'une salle de spectacle de Broadway, tout est réuni pour créer une ambiance cosmopolite et atemporelle!
Du coté de l’assiette que de bons produits fermiers.... donc pas de quoi culpabiliser en dévorant un bon gros hamburger de boeuf de Salers avant de s'attaquer aux topinambours et aux crosnes de son panier bio!


Paris New York
50 rue de faubourg Saint-Denis
75010 Paris
01 47 70 15 24

samedi 5 octobre 2013

De retour à Saint-Ouen...



"Canard" de John Totoff

Après un passage aux puces de Saint-Ouen entre amis cet été, nous avons fait ce samedi une visite en famille. 


Direction "le village vintage" dans l'ancienne usine "Wonder"...

C'est ici que se sont installées les boutiques Habitat Vintage, L'éclaireur, la galerie Gam et Mademoiselle Steinitz (nom du célèbre antiquaire anciennement installé dans les lieux).  


A l'occasion du mondial des puces, la cour a été investie par "les mauvaises graines", concept-store de jardinerie. 
Un magnifique jardin éphémère d'herbes folles a donc pris place pour tout le weekend au coeur du village, vous y trouverez tout ce qu'il faut pour transformer vos bords de fenêtre en High Line New-Yorkaise : euchères, graminées, anémones du Japon.... avec en bonus de jolies poules de collection en goguette!


Un petit lunch en terrasse de la buvette de "tartes Kluger" plus tard et nous voilà prêt à parcourir les marchés Dauphine et Serpette à la recherche de la carte noire d'"Odile Decq".... 

Découverte du marché Jules Vallès, créé pourtant en 1938!

Après avoir tourné et viré (pour mon plus grand plaisir et contre toute attente, celui de mes enfants également...), nous avons fini par trouver la galerie! Le lieu a été décoré avec des meubles et objets chinés parmi les 400 boutiques des antiquaires, par l'architecte-designer gothique: du noir, du rouge, de l'argent, du gothique quoi!


On peut dire que l'opération-communication est réussie car nous en avons battu du pavé avant de trouver la petite exposition!!! Et chemin faisant je suis tombée sur une paire de fauteuils qui pourrait bien remettre en question tout l’équilibre de mon salon! Point de craquage aujourd'hui mais pour sûr le début d'une grande réflexion....